Rédiger un résumé : savoir reformuler et distinguer l’essentiel

Résumer un texte, c’est en rapporter brièvement le contenu avec ses propres mots pour montrer qu’on l’a compris.

Un résumé est…

  • bref : beaucoup plus court que le texte original (attention aux consignes de longueur), le résumé ne contient que les idées essentielles, non les détails ;
  • complet et pertinent : il contient toutes les informations importantes de l’ensemble du texte ; pour distinguer ce qui est important de ce qui est secondaire (ou accessoire), on ne retient que les éléments qui répondent aux questions : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? On doit ainsi éliminer les descriptions – ou au moins les réduire le plus possible – et supprimer tous les dialogues. On reformule alors l’essentiel de ce qui a été dit, sans écrire « X dit que« .
  • neutre : sans avis personnel, sans originalité, comme pour quelqu’un qui découvrirait le texte.

    Méthode pour faire un résumé

Après avoir relevé les informations importantes , on rédige suivant ce plan :

  1. Présentation du texte : auteur, titre, date, genre ;

2.Situation du texte : où et quand ;

 3. Résumé du récit : qui fait quoi, pourquoi et comment ? On suit l’ordre du texte, en en dégageant les étapes. On peut s’aider du schéma narratif.

4. On relit le texte pour vérifier qu’on n’a rien oublié. Puis on relit le résumé, de préférence à haute voix. On en améliore le style, on vérifie soigneusement l’orthographe et on recopie au propre.

 Consignes de rédaction

    On rédige dans un registre courant voire soutenu, au présent (attention à ne pas être influencé par le texte, souvent écrit au passé) et à la troisième personne. On transforme le discours direct en discours indirect. On ne reprend pas les exclamations ou interjections.

    Ex : « Il se mit à balbutier comme un homme fou : — Vrai ? quoi ? vous me gardez ? »

    Jean Valjean manifeste son étonnement d’être accueilli par Mgr Myriel.

On reformule les mots rares ou spécialisés. Les détails ne sont pas repris, mais on en donne le sens. Une astuce consiste à lire un passage puis le cacher avec sa main et redire à haute voix ce qu’on vient de lire.

 Ex : « — Madame Magloire, dit l’évêque, vous mettrez des draps blancs au lit de l’alcôve. »

    L’évêque demande à sa servante de préparer un lit confortable pour Jean Valjean.

On est concis (on dit beaucoup en peu de mots) et on ne se répète pas. On remplace les périphrases par le mot précis. Pour présenter efficacement les personnages, on peut employer des appositions.

    Ex : Madame Magloire, la servante de l’évêque, est effrayée par Jean Valjean.

On compose des phrases courtes et claires, et on organise le résumé avec des connecteurs (voir fiche connecteurs).

Écrire un résumé : savoir repérer des informations / les idées…

Parmi toutes les informations contenues dans un texte, il est important de commencer par repérer les plus importantes.

  • On relève d’abord le nom de l’auteur et de l’œuvre, le genre, la date

On relit ensuite le texte et on en relève les informations dans un tableau (ou une liste). On se pose six questions (toutes en même temps ou séparément) :

Où trouver les informations ?

  • Les éléments peuvent être donnés en toutes lettres dans le texte. Relever la citation et le numéro de la ligne. Attention, il y en a parfois plusieurs ;
  • Ils peuvent se trouver dans le paratexte (chapeau, notes…) ;
  • Il faut parfois relever des indices indirects (par exemple, s’il y a des feuilles mortes, la scène se déroule probablement en automne ou en hiver ; s’il y a des cocotiers, on se trouve probablement dans un pays tropical…) ;
  • Certaines informations ne sont pas données !
  • Relire le texte plusieurs fois pour être sûr de n’avoir rien oublié.

Ce qui est évalué :

  • La compréhension du texte : si nécessaire, se servir d’un dictionnaire ou d’une encyclopédie ;
  • La sélection des informations : il ne suffit pas de relever des informations, il faut aussi choisir les plus importantes. On garde toutes les informations essentielles (colonne de gauche), et on opère un tri parmi les informations secondaires (colonne de doite) : on ne garde que celles que l’on juge intéressantes ;
  • La validité des informations : toujours se justifier en citant les indices du texte entre guillemets et en indiquant la ligne ;
  • L’organisation des informations : à l’intérieur de chaque catégorie, aller du général au particulier et de l’essentiel au moins important.

Organiser un texte : les connecteurs

Les connecteurs sont des mots qui permettent de relier des éléments de la phrase et de structurer le propos. On distingue plusieurs types de liens :

1. Les connecteurs spatiaux

Ce sont des mots qui permettent de structurer l’espace : ici, là, là-bas, devant, derrière, en face, dedans, dehors, là-haut, en bas, au-dessus, en-dessous, tout autour, à côté, loin, près, au delà, en deçà, à droite, à gauche, le long de, au milieu de, au fond de…

Ils sont utiles en particulier pour construire des textes descriptifs.

2. Les connecteurs temporels

Les connecteurs temporels marquent l’organisation d’événements d’un point de vue chronologique. Ils peuvent signaler :

  • la succession en différentes étapes : d’abord, au début, alors, ensuite, puis, enfin, finalement, au bout du compte, pour finir…
  • la réitération : encore, à chaque fois…
  • la fréquence : parfois, souvent, de temps en temps
  • l’interruption : soudain, tout à coup…
  • la durée : longtemps, pendant…
  • la simultanéité : en même temps, au même moment, pendant ce temps-là…
  • l’antériorité : avant, il fut un temps, hier, la veille…
  • le moment de l’énonciation : actuellement, aujourd’hui, maintenant, à ce jour, à présent…

Ils sont utiles en particulier pour construire des récits, ou des textes explicatifs (par exemple, la présentation d’une expérience scientifique, d’une recette de cuisine, d’un itinéraire à suivre, etc.).

3. Les connecteurs logiques

Ils permettent d’organiser les idées d’un texte et de structurer le raisonnement afin de le rendre plus compréhensible. Ils établissent, comme leur nom l’indique, un rapport logique entre deux idées :

  • L’addition (pour regrouper des arguments ou des exemples semblables, qui servent à démontrer la même chose) : à côté de cela, par ailleurs, de plus, en outre, mais aussi, ensuite, et… ;
  • La progression : d’abord / premièrement / en premier lieu, ensuite / également / dans un deuxième temps / en second lieu / dans un troisième temps… ;
  • La conclusion : Enfin, pour finir, finalement, ainsi, en dernier lieu, tout compte fait…
  • La cause : parce que, puisque, en effet, comme, à cause de, en raison de, car, vu que, du fait que… ;
  • La conséquence : par conséquent, donc, c’est pourquoi, si bien que, de sorte que, au point que… ;
  • L’explication ou le recours à un exemple (pour illustrer) : par exemple, c’est-à-dire, effectivement, on peut penser à, on peut citer ici, ainsi… ;
  • L’opposition et la concession (passer d’un point de vue à un autre, pour opposer deux idées, ou en valoriser une par rapport à l’autre) : en revanche, au contraire, or, mais, néanmoins, cependant, pourtant, toutefois, malgré, en dépit de, tandis que, alors que, même si + indicatif, bien que, quoique, sans que + subjonctif ;
  • Le but : pour, afin de, en vue de, dans l’idée de, de façon que… ;
  • L’hypothèse : si, à condition de

Ils sont utiles en particulier pour construire et/ou résumer des textes argumentatifs.

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